Le double CD et DVD live du Alice & June Tour, du groupe Indochine, est en vente depuis le 3 décembre. Le chanteur et fondateur du groupe, Nicola Sirkis, a donné cinq derniers concerts pour clore la tournée ce mois-ci. Il évoque le futur album studio et revient sur ces lives qui, depuis deux ans, ont réuni plus de 600 000 spectateurs au terme de 70 dates (dont trois Bercy complets).
Le concert a été enregistré au Zénith de Lille (Nord) en mars dernier. Pourquoi avoir choisi cette ville ?
Nicola Sirkis : Il n’y a pas de favoritisme particulier, même si on a un noyau de fans dans le Nord. On voulait surtout que l’équipe qui filme et enregistre le concert ne soit pas la même que pour notre live de 2003 à Bercy. Les caméras étaient trop fixes, ça ne reflétait pas l’ambiance. Là, on a eu une équipe de cadreurs flamands, spécialisés dans les concerts et habitués à être dans la fosse. On souhaitait un beau souvenir de la tournée et c’est réussi : on se sent vraiment au coeur du concert !
Indochine remplit à la fois des petites salles et Bercy (17 000 personnes). De quoi pouvez-vous encore rêver ?
Ça fait toujours peur, l’avenir. Mais on ne veut pas voir plus grand. Remplir des stades ou conquérir un public international ne nous intéresse pas. On alterne grandes et petites salles, on aime ça et les concerts sont toujours fabuleux. C’est fatigant mais on ne se plaint pas, on est là et on a nos fans.
Où en est le futur album ?
Nous avons déjà une vingtaine de chansons. On va continuer l’écriture et la composition jusqu’à mars-avril, et on rentrera en studio à l’été 2008, pour enregistrer les morceaux. On espère que l’album sortira en 2009, avec, bien sûr, une autre tournée. On a trois chansons qui sont entièrement en anglais. Mais je préfère l’écriture française, même si maintenant on fait un peu de « franglais » dans nos chansons. Ce qui est sûr, c’est que je ne chanterai jamais en allemand !
À propos de l’allemand, que pensez-vous de Tokio Hotel ?
Ah, ben… Euh… Voilà quoi ! Les enfants de Chantal Goya et de Dorothée (rires) ? Je ne veux pas les démonter, je n’ai écouté que deux ou trois trucs d’eux. J’ai du mal avec l’allemand. Sinon le chanteur est mignon, mais il a les dents un peu trop en avant (rires) !
Entretien réalisé par Thomas Suinot
■ À propos de cette interview : J’en suis très fier ! Je trouve qu’avec ces 4 questions, j’ai réussi le pari risqué de satisfaire les fans en soulevant des éléments pas forcément évoqués dans d’autres entretiens avec Nicola Sirkis. On m’a reproché d’avoir posé « seulement » quatre questions. Précisons qu’au total j’en avais à peu près le double (sur Vancouver entre autres) mais par contrainte de maquette (et d’obligations) je ne pouvais pas toutes les mettre dans le journal, je pourrais les mettre ici mais ça n’a plus guère d’intérêt maintenant. Enfin visiblement c’est trop compliqué à comprendre pour certains… Bref, passons ce petit private joke pour parler de la journée d’interview, le 10 décembre 2007, à Nancy, juste avant l’avant-dernier concert du Dernier petit tour d’Alice & June. Donc interview presque privée (la photo où il sourit est de là) devant un chanteur que j’adore depuis mon enfance, je lui ai offert mon bouquin, le live était magnifique, au premier rang devant lui, j’étais sur scène à la fin… Que de merveilleux souvenirs quoi ! L’interview était en page 8 de l’Actu quelques jours après, elle a été retranscrite sur pas mal de sites Internet (dont l’indo-forum et même sur un site, traduite en espagnole (!)). Au-delà de réaliser ce rêve de gosse, j’ai réussi à rester professionnel devant une idôle, ce qui est franchement cool ! Les avantages du métier…
Photos : © Missy & PlayBac Presse.
0 thoughts on “Interview : Nicola Sirkis”