Un manga culte a été adapté au cinéma
Le film 20th Century Boys est sorti le 14 janvier dans une poignée de salles françaises. Ce n’en est pas moins un événement pour les fans de BD japonaises. Ce film est l’adaptation du manga culte de Naoki Urasawa (Monster). Rien qu’au Japon, il s’est vendu à 3,7 millions d’exemplaires en 2008 !
« Ce manga bénéficie d’une excellente réputation en France. Il a gagné à Angoulême le prix de la meilleure série en 2007 », précise le producteur exécutif du film. Divisé en trois volets, il a coûté plus de 35 millions d’euros, un record au Japon. L’histoire est complexe. En 1969, le jeune Kenji s’amuse avec ses copains à inventer un scénario catastrophe sur l’avenir. 30 ans plus tard, l’un de ses camarades est retrouvé mort. Et une secte mystérieuse, dirigée par un certain Ami, annonce la fin du monde… « Beaucoup d’images du manga ont été insérées telles quelles dans le film, pour ne pas trahir les attentes des fans », indique l’interprète de Kenji. Un concept insolite qui, selon lui, a plu à l’auteur du manga.
Quel mythique groupe de rock a composé un morceau nommé 20th Century Boys ? T. Rex.
■ À propos de cet article : Il est paru dans l’actu d’aujourd’hui (mardi 27 janvier). J’ai repris les quelques citations de la fameuse conférence de presse au Louvre, en août 2008. Dommage que le manque de place est empêché de citer plus de personnages ! En tout cas, j’espère que le film (très très bon d’ailleurs, il faut que j’aille le revoir à tout prix) sera vu par pas mal de monde, fans et non-connaisseurs de l’œuvre originale, malgré la faible distribution en salles… Toujours la même chose : blockbusters au pouvoir, films indé/d’auteurs/étrangers/zarbs à la trappe, putain de pays d’ouverture, de culture… Allez le voir, il est génial, lisez le manga, il est excellent ! (Et un jour j’écrirai des critiques sur les deux œuvres).
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Hier, je suis allé à une séance de projection « avant première cinéma » suivie d’une conférence de presse au Louvre. Donc pas d’article mode « presse » cette fois, mais vraiment mode « blog » avec du « moi je » et quelques photos :)
« 20th century toy, I wanna be your boy ! » Ce fameux refrain de la chanson de T-Rex (reprise par Placebo) est énormément entendu dans le film 20th Century Boys de Yukihiko Tsutumi tiré du manga éponyme de maître Urasawa. En gros, voici le résumé du film (copié-collé d’allôciné car j’ai la flemme) : En 1969, Kenji et sa bande de copains passent leurs vacances d’été à rêver de l’exposition universelle d’Osaka et à s’inventer un scénario catastrophe de fin du monde depuis une base secrète improvisée dans un terrain vague. A cette époque, Kenji voulait devenir une rock star et sauver l’humanité. 1997 : Kenji aide sa mère dans la supérette de quartier tout en jouant la baby-sitter pour sa nièce Kanna. Ses rêves de gamin resurgissent lorsque la police le questionne sur une mystérieuse organisation dont le symbole serait identique à celui inventé dans le « cahier des prédictions » de sa bande lorsqu’il était enfant. Le compte à rebours commence, la fin du monde est proche…
Plein d’infos également ici : www.20th-century-boys.fr, le site officiel du film avec notamment la galerie personnages/acteurs qui permet de se rendre compte du joli travail de casting !
La projection presse a eu lieu au Publicis sur les Champs-Élysées, à 14h. L’avant première mondiale ouverte à tous et gratuite était à 20h. L’équipe du film (acteurs et sans doute une partie de la « technique » : producteurs et réalisateurs) venait à la fin de la séance. Un quizz était organisé, bref de quoi faire rêver tous les fans ! Le cinéma était, pour l’occasion, garnie d’affiches :
Parlons un peu du film (avant un article plus complet lors de la sortie en salle, prévue pour la fin d’année, ou au pire en janvier 2009). J’ai pensé à un mot pendant les 2h30 du métrage : excellent ! Excellent parce que ce film est l’aboutissement complète de l’œuvre d’Urasawa (qui a participé à la sélection des acteurs et qui supervisait tout de même l’ensemble de la trilogie), ce n’est pas un film de complément, ou un film « bidon », non, c’est 20th Century Boys ! Les personnages sont exactement ceux qu’on a vu, qu’on a lu, quelques semaines, mois ou années plus tôt avec plaisir lorsqu’on découvrait les bandes dessinées. C’est en cela que réside la principale force du film de Yukihiko Tsutumi, une adaptation très très (trop ?) fidèle au manga. Bien sûr on ne peut pas tout explorer comme dans le livre, bien sûr deux suites vont venir, mais ce premier chapitre, « L’avènement », est un excellent départ ! Quelle joie de retrouver Kenji, Maruo, Yukiji, Otcho et tous les autres à l’écran ! Les traits d’Urasawa prennent divinement forme sous nos yeux, le dynamisme du récit, l’histoire puzzle, les différentes générations et bien sûr les références rock sont présents, réalistes et incroyablement bien livrés ! Le seul hic, j’en ai trouvé un, c’est que 20th Century Boys est destiné aux fans de l’œuvre de départ. Je vois difficilement un spectateur lambda ou un non-connaisseur du manga juger ce film excellent et -surtout- le trouver crédible. On verra bien… Enfin moi je suis fan et je lui mets direct 7/7 (oui je note sur 7, plus d’infos dans l’onglet cinéma).
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20th Century Boys | Bande-annonce (vost)
Nous avions ensuite rendez-vous au musée du Louvre (!) qui est fermé au public le mardi paraît-il. Après avoir reçu un prestigieux autocollant « PRESS » en rouge et blanc avec du japonais écrit dessus, nous sommes descendus dans la salle de La Joconde. (Je n’avais jamais vu La Joconde (oui j’habite Paris et je n’ai jamais visité Le Louvre, La Tour Eiffel…), j’étais déçu ! C’est un tout petit tableau au milieu d’un mur de 10 mètres de haut sur 10 mètres de large ! Wah !). Bref dans cette grande salle avait lieu les interviews de 3 personnes de l’équipe du film : Seiji Okuda (producteur exécutif), Toshiaki Kurasawa (l’acteur qui interprête Kenji) et Takako Tokiwa (qui joue Yukiji). Ça a duré un peu plus d’une heure, très bon souvenir, surtout que j’ai pu « visiter » en accéléré le Louvre tout seul ! Yeah !
La politesse japonaise et leur courtoisie m’ont une fois de plus étonné et je suis toujours autant admiratif des coutumes de ce pays. Les questions/réponses n’étaient pas terribles et les traductions très simplifiées mais peu importe. Pour couronner le tout Takako Tokiwa est venue en jolie kimono, admirez !