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Ci-après quatre interviews remontant à fin 2007 lors de la sortie de La mort de l’Amour.

■ Par Claire Ageneau, journaliste à La Vie (interview non publiée).

Vous allez publier en novembre, votre premier roman La mort de l’Amour. C’est l’aboutissement d’un rêve pour un jeune auteur comme vous ?
Disons que ça va surtout me donner une crédibilité dans les années à venir, lorsque je démarcherai d’autres maisons d’édition plus importantes pour mes autres livres. Et puis ça me permet de prouver à ma famille que je peux concrétiser certaines de mes ambitions artistiques. Au plan personnel, je porte un regard assez distancé sur ce texte. Je l’ai écrit quand j’avais dix-sept ans, et je le conçois plutôt comme un instantané de ma vie à ce moment là. J’ai mûri depuis, et si je m’écoutais je le réécrirais en entier (rires). Aujourd’hui j’entame l’écriture d’un nouveau roman, et je me rends compte que j’ai plus de méthode, que c’est plus structuré. Même si je n’ai pas perdu mon habitude d’écrire au beau milieu de la nuit.

Vous êtes également journaliste pour Mon Quotidien, et L’Actu, des publications destinées aux 9/17 ans. Pas trop dur de concilier écriture journalistique le jour, et écriture artistique la nuit ?
Je suis arrivé au journalisme un peu par hasard. Et c’est vrai que c’est parfois frustrant pour moi de travailler dans des journaux où l’on s’adresse à des lecteurs très jeunes. Il ne faut pas donner son avis, rester neutre… Je me lâche donc beaucoup moins que pour mes projets artistiques. Mais c’est aussi très formateur, puisque ça m’oblige à la simplicité et à la clarté dans l’écriture.

Avec toutes ces activités, vous n’avez pas l’impression de mener une vie d’adulte ? D’être un peu déconnecté des jeunes de votre âge, qui vont par exemple à la fac ?
À partir de 15 ans, j’ai commencé à travailler l’été. J’ai donc l’habitude du monde du travail. De toute manière, je n’aimais pas du tout les études. Après mon bac, je suis allé deux mois en fac de psycho, et ça m’a vraiment confirmé que m’asseoir dans un amphi, ça n’était pas pour moi (rires). Et comme l’écriture sous toutes ses formes est devenu une drogue, je voulais me lancer vraiment dans des projets à concrétiser. Ce parcours m’amène à côtoyer des gens plus âgés, qui m’apportent beaucoup. Mais j’ai aussi des amis qui sont au lycée ou à la fac, et ça se passe très bien avec eux, je ne suis pas déconnecté. Mon parcours atypique, je le vis en tout cas, avec une certaine fierté.

■ Par Arno Mothra, chroniqueur du fanzine Twice.

« La mort de l’Amour » relate un court instant de vie vécu et narré par trois personnages aussi diamétralement opposés que singuliers. On pourrait d’ailleurs aisément parler d’une succession de trois nouvelles assemblées. Comment décrirais-tu cette histoire ?
Comme tu viens de le faire ! L’idée de départ c’est cela, trois vies, trois personnes différentes, trois nouvelles qui se complètent, chacune dans un style différent. Un personnage correspond à un style d’écriture particulier et à un moment où l’on est en proie avec l’amour. L’un se fait plaquer, l’autre tombe amoureux, la dernière regrette. C’est universel tout ça. On tombe tous amoureux dans notre vie, souvent c’est pas réciproque, des fois si. On rompt avec quelqu’un, juste après on regrette ou bien on se fait jeter, on est dégoûté. J’ai voulu rassembler un peu toute ses possibilités et les transcrire de façon originale.

A chaque individu (devenant narrateur) est attribué un code du langage et une figure de style propre. Tu n’as pas choisi la facilité en débutant le récit par Elias, jeune garçon névrosé, répondant à plusieurs symptômes de l’anorexie et de la toxicomanie. Le style utilisé est brut, déstructuré, très déstabilisant au premier abord avant de se le laisser prendre au jeu…
Exact. Je voulais vraiment saisir le lecteur dès le début. Qu’il lise le premier paragraphe et se dise « Putain ça change de d’habitude, c’est cool ! Je vais continuer voir ce que ça donne. » Mais je ne voulais pas basé mon récit uniquement sur ce style, et cela depuis le départ (voir au-dessus). L’idée c’est qu’une fois arrivé à la fin du récit avec Elias, on soit un peu lassé de ce style brut et bizarre, donc avec John on enchaîne dans un style plus classique, dans lequel il y a des dialogues, de la description. Ce qui peut convenir davantage à certains lecteurs. Enfin, je voulais finir le livre avec le journal intime d’Angélique. Comme cela on redécouvre l’histoire sous sa plume mais pas au moment présent où l’action se déroule (comme c’est le cas pour Elias et John) mais après, puisqu’elle condense sa journée, sa nuit ou sa matinée une fois écoulée. Encore un nouvel angle intéressant je trouve.

Justement, à la lecture du dernier chapitre, on ressent presque Angélique se fondre dans les poèmes qu’elle a reçus, les laissant carrément parler pour elle, ce qui est à la base le propre d’Elias, auteur de ces poèmes…
En effet… Encore une ambiguité volontaire de l’histoire (rires) ! À la base il ne devait pas y avoir de texte mais uniquement des poèmes, écrits par elle. Mais c’était trop compliqué pour bien clôturer le livre. J’ai donc organisé la fin en journal intime et ajouté un épilogue. Certains poèmes sont simples, d’autres complexes, il faut les décrypter. Angélique les explique à sa façon, au lecteur de trouver la sienne. On a les dernières pièces du puzzle dans ces poèmes et dans les bribes du journal personnel. Le moment où les derniers poèmes s’enchaînent presque sans interruption on comprend effectivement qu’Angélique s’effondre littéralement, les laisse parler à sa place et…

L’illustration de couverture, signée Ulysse Mauger, témoigne d’une antinomie entre les trois personnages, assis (et enchaînés) à un cœur gris, fendu, flottant dans une brume noire, au milieu de rien, d’un point d’interrogation. Couverture illustrant parfaitement le récit…
Merci ! L’idée était de créer un dessin très mystérieux, complexe, joli et attirant. Au départ j’hésitais entre le format dessin ou une photo, mais comme je souhaitais placer mon histoire dans un présent intemporel où chacun pouvait identifier et imaginer le personnage qu’il désirait, je ne voulais pas imposer la vision de telle personne en photo à untel personnage. Les premières ébauches de couverture ont toujours ressemblé à celle qui est sur le livre. Le cœur enchaîné aux protagonistes pour symboliser l’amour destructeur entre eux trois. Elias, parfait opposé de John : noir et blanc, malheureux et heureux, renforcé et naïf, comme un miroir où l’on perçoit son contraire. Et entre les deux, la créature de tous les désirs et les maux des garçons : Angélique. Le tout entouré de brume, de noir, pour donner une espèce de sensation infinie, malsaine et triste avec certains éléments en rouge. En quelques coups de crayon, le ton est donné et la personnalité de chaque personne est déjà comprise ! Il ne faut pas oublier le livre ouvert, sous le cœur qui récolte le sang et les morceaux de pierre de celui-ci. C’est le journal intime d’Angélique, qu’on lit à la fin. Et puis au milieu la serrure, qui permettrait de détacher tout ce monde, finalement quelle est la clé de l’amour ? Du bonheur ? Chaque lecteur a sa propre serrure, quelqu’un a-t-il la clé ?

À travers cette histoire ambiguë, il s’agit essentiellement d’un portrait d’une jeune génération, malade, perdue, autodestructrice et nihiliste. Tes trois personnages font d’ailleurs totalement abstraction de leurs gènes, comme s’ils n’avaient pas de parents, de repères. Quelle est ta vision de la jeunesse actuelle ?
À peu près ce que tu viens de dire : malade, perdue, autodestructrive et nihiliste. J’ai une vision très pessimiste du monde, de la jeunesse en particulier. Déçue et sans espoir. Je pense que les jeunes, tout comme dans mon roman, manquent de repères, de figures parentales et d’éducation sans doute. C’est difficile d’avoir le mot espoir pour la jeunesse actuelle aujourd’hui quand on lit ou qu’on regarde les médias, quand on voit ce qui se passe dans le monde ou tout près de chez soi. Le pire, enfin j’ai cette impression, c’est qu’on attend des jeunes d’aujourd’hui ce qu’on nous montre d’eux : anarchiste, en faisant l’apologie de la violence, en se bourrant à l’alcool, en envoyant tout chier ou en ayant aucun respect pour quiconque, ou alors d’être discret, solitaire, réfugié sur Internet, dans sa bulle, ou diplômé et futur bobo. Bien sûr ils ne sont pas tous comme ça mais c’est le sentiment que j’ai quand j’en vois dans la rue, quand je parle avec eux. Ils sont en groupe pour l’apparence, aucun n’essaye d’être ce qu’il est vraiment. Ils sont victimes des clichés établis par les adultes et perpétuent les stéréotypes qu’ils, paradoxalement, se refusent d’être, par peur de décevoir ou par peur d’être seul, je ne sais pas. Personnellement, mes repères quand j’étais jeune, quand j’en avais besoin, c’était la musique et le cinéma. Un échappatoire efficace face à la triste réalité et à l’avenir. Ça et l’amour. L’amour est un sentiment qui motive à vivre, avant de trop en souffrir. D’ailleurs cette notion de portrait de génération aura une place plus importante dans mon second roman.

Quels sont tes projets d’écriture ? Tu sembles être attelé sur plusieurs choses. Peux-tu nous en dire davantage ?
J’ai écrit des courts-métrage et je suis sur un long depuis quelques temps. Je suis en contact avec quelques boîtes de production indés mais bon, rien de précis ni de sûr. Mais je prends plaisir à écrire des scénarios, c’est très différent d’un roman. J’ai pas mal d’autres projets, certains très concrets et aboutis, d’autres encore au stade embryonnaire (rires). Le plus gros est mon nouveau roman. J’ai écrit les trois quarts, tout le reste est étalé sur des tonnes de notes ! C’est l’histoire du frère d’Angélique. Mais ce n’est pas une suite directe de La mort de l’Amour. Sur mes sites, ça s’appelle « Le projet D », surveillez bien les news dessus ! Ce sera beaucoup plus trash niveau sexe, drogue et langage même si mes thèmes favoris seront toujours présents : amour, mort, folie, adolescence, cinéma, identité… Normalement il sera publié courant 2009. Sinon j’ai aussi mon troisième roman qui débute, je vais travailler avec Ulysse Mauger sur une bande dessinée et je bosse sur un recueil de nouvelles avec un collectif d’auteur. Voilà, deux trois autres trucs aussi mais pour l’instant, c’est secret ;-)

■ Par June pour le MySpace TomSuinot.Team (ancien MySpace de fans auquel je ne suis plus rattaché).

À propos de La mort de l’Amour, tu es plutôt Elias, John ou un peu des deux ? Angélique c’est ton côté féminin ou un personnage inspiré d’une ancienne petite copine ?
Je suis des trois ! Elias c’est surtout mon état d’esprit lors d’une rupture amoureuse, lorsqu’on me plaque. C’est arrivé plusieurs fois, chaque fois c’était la même chose : j’en avais marre, j’avais la haine envers tout le monde, envers moi-même. J’étais blasé à mort, dépressif, ne pensant qu’à celle qui m’avait plaqué, je ne dormais plus, ne mangeais plus. Je ressentais de l’incompréhension, j’avais envie de rester seul, ne voir personne, être coupé du monde. Mais je faisais des efforts pour voir des amis… Quelque chose qu’on vit tous je suppose. Mais paradoxalement j’avais envie de rendre heureux les quelques personnes de mon entourage pour qui tout allait bien en amour. Je voulais aider les autres avant de m’aider moi-même. Pour concevoir Elias, j’ai poussé cela à l’extrême. D’un côté il veut être seul, il ne veut plus vivre, c’est un peu une ombre qui avance, qui survit plus ou moins sans trop savoir pourquoi, peut-être a-t-il l’infime espoir qu’il pourra récupérer sa douce ? D’un autre côté il va secourir ce pauvre type, John, qu’il ne connaît pas. Il le fait peut-être pour se racheter de son présent maudit, histoire de se dire qu’il aura fait un truc bien avant de se tirer une balle. Car Elias n’aime pas la société dans laquelle il vit, il n’aime plus grand chose à part l’écriture qui le maintient en vie. Sa rencontre avec John peut lui faire modifier sa vision des choses.

John, justement, c’est moi à l’époque où j’étais très « naïf », persuadé que la vie pouvait être super chouette. Un grand enfant quoi. J’ai encore des potes comme ça (rires) ! C’était l’époque où je pensais qu’un coup de foudre pouvait être réciproque avec une personne. Tu te fais des films au moindre signe que tu estimes significatif, tu espères qu’il y a quelque chose entre elle et toi. Tu es tout joyeux mais en fait non il y a que dalle et on s’est bien foutu de ta gueule ! Mais il y a toujours, chez John, cet optimisme qui le fait avancer. Il aide les autres, il pense à eux autant qu’à lui, il estime qu’il est déjà chanceux de vivre sa vie. Alors quitte à être malheureux il préfère aider lui aussi. C’est son seul point commun avec Elias, à l’exception que lui le fait de bonne volonté et non pas par « pseudo obligation ». Sinon c’est presque l’exact contraire d’Elias. Un binôme opposé, contrasté, mais qui pourtant va se trouver.

Et Angélique c’est moi lorsque mon coeur balançait entre 2 personnes… Mais c’est surtout un personnage conçu à travers un rassemblement de plusieurs de mes ex (rires) ! Toute celles qui m’ont trahis, déçues, trompées… Et qui l’ont regretté après en revenant vers moi ! Je me suis imaginé ce qu’elles devaient se dire ou j’ai directement puisé dans les textos qu’elles m’envoyaient (rires) ! Finalement Angélique est le personnage qui me ressemble le moins.

Parles nous de ton prochain livre… Il y aura aussi un côté autobiographique ?
Il y aura un côté auto-fiction dedans, c’est indéniable. Ça parle de la vie étonnante de Baptiste, le frère d’Angélique, il est un petit peu évoqué dans La mort de l’Amour. Un journaliste semi artiste, prétentieux (un peu comme moi – rires !), manipulateur, un vrai connard quoi, j’ai poussé sa personnalité de façon à le détester. Des  éléments sont tirés de faits réels, que j’ai vécu ou que des amis m’ont raconté, d’autres que j’ai modifié un peu et d’autres qui sont purement imaginaires. Son histoire s’étale sur plusieurs semaines. La mort de l’Amour durait plusieurs jours, là j’ai vraiment voulu aller plus loin. On suit sa vie de jeune adulte mais il y a beaucoup de flashs-back et de morceaux de textes « originaux » qui viendront couper tout cela. Dans La mort de l’Amour, les personnages sont encore très ados, ils vont en cours, commencent leur vie indépendante, etc… Dans le prochain livre Baptiste a presque le même âge qu’eux mais il a une vie différente puisqu’il est déjà dans le monde du travail. C’est écrit à deux périodes de ma vie bien distinctes et ça se ressent. Baptiste sera un peu le Elias qui a quelques années de plus mais un Elias qui a grandi, mûri et un peu changé.

Ce sera triste ?
Oui et non. La tristesse est passée dans La mort de l’Amour, là je veux montrer autre chose même si il y aura des passages pas très gai. Ce sera radicalement différent. L’histoire sera carrément plus trash ! Je me suis lâché niveau sexe et drogues ! J’espère que je ne serais pas censuré (rires) ! En tout cas l’histoire sera découpé en deux parties et la forme en cinq actes. Que du nouveau et de l’original.

Qu’elle est la place d’Indochine dans ton prochain livre ?
Normalement une grande place. Comment dire ? Indo m’a un peu « sauvé la vie » (tout comme Placebo mais je ne l’évoque pas dans le livre, je reste focalisé sur Indo car les paroles sont en français ainsi que le groupe). On connaît tous ça en tant que fan : leurs paroles qui vienne bouleverser ta solitude et leur musique qui te prend au coeur dès que tu entends les premiers sons. Dans le livre ça va être le groupe qui accompagne Baptiste lorsque sa vie bascule. Pour l’instant j’espère continuer dans cet esprit là. Mais il y aura d’autres groupes évoqués aussi.

À propos d’Indo quel est ton plus beau souvenir de concert ?
Sans hésitations ma montée sur scène à Nancy, lors du dernier petit tour d’Alice & June. Au premier rang tout le concert, puis la montée à la fin, l’interview de Nico quelques heures avant… C’était vraiment un putain de concert et de merveilleux souvenirs !

Ton/tes albums préférés ?
Dancetaria, Alice & June et Paradize (rires) ! Ainsi que les lives qui les accompagnent ! J’ai beaucoup de mal avec les albums que le groupe a fait avant. Exceptées une ou deux chansons par album sur lesquelles j’accroche mais globalement je trouve que c’était kitch et musicalement pas assez rock pour moi.

Ta/tes chansons préférés ?
Y’en a tellement ! Juste toi et moi, June, Crash Me, Rose Song, She Night, Justine, Paradize, La nuit des fées, Punishment Park, Comateen 1, Pink Water, etc…

Tu es fan d’Indo depuis combien de temps ?
C’est là que je casse le mythe (rires) ! Je connaissais l’Aventurier et les autres « classiques » depuis gamin comme tout le monde. Puis y’a eu J’ai demandé à la Lune, j’avais récupéré l’album Paradize, j’écoutais quelquefois mais sans être fan hard core. La musique c’était pas trop mon trip à ce moment là. Puis en décembre 2005 y’a eu Alice & June, j’ai tout de suite adoré, dans la foulée j’ai acheté Paradize en neuf, Dancetaria que je ne connaissais pas et qui a était un vrai bouleversement intense et émotionel. Et puis j’ai récupéré les autres albums, mais qu’en mp3 car tout ne m’intéresse pas. Dorénavant j’achète un ancien disque de temps en temps, Wax, Le baiser, etc… Parce que je suis fan du groupe, de l’univers même si je les écoute jamais, je le fais par respect pour le groupe. Et pour finir c’est quand j’ai découvert vraiment tout ça à fond (donc en début 2006) que j’ai commencé à analyser les paroles, la musique. Et puis je suis allé les voir en concert ! Pareil, ça te change à jamais un concert d’Indochine !

Tu as une date de sortie pour ton futur roman ?
Oula ! Non pas du tout ! Il faut déjà que je le termine mais là j’ai beaucoup de travail à côté ce qui m’empêche d’avancer efficacement sur le livre. Je suis dans une période où je bosse sur plusieurs projets (écrits et autres), j’essaie de tout concilier mais c’est pas évident, je suis super fatigué mais tellement motivé aussi que j’écris sans cesse dès que je peux. Enfin bon j’espère qu’il sera sorti dans moins d’un an.

■ Par Bertrand Arbogast, journaliste à l’Écho Républicain.

Comment est né ce livre ?
Il est né entre Tours et Chartres. J’ai commencé quand j’avais 17 ans, je faisais du théâtre à l’époque. J’ai mis deux ans à l’écrire. Je l’ai laissé pendant six mois puis l’ai repris totalement. * J’ai ensuite démarché les maison d’édition, j’ai eu pas mal de refus ou alors des mauvais plans. Puis un petit éditeur indépendant a été séduit et a accepté de l’éditer.

[* Le journaliste a mal saisi mes propos : j’ai mis un peu moins de 6 mois à écrire La mort de l’Amour, puis j’ai essayé de me faire éditer. Après 6 mois de refus (pendant lesquels je n’ai pas touché au manuscrit), j’ai repris le récit pour le réécrire. Puis j’ai mis un an avant de me faire vraiment publier. Soit à peu près 2 ans après l’écriture de La mort de l’Amour.]

Il y a de vous dans ces histoires ?

Il y a un peu de moi dans les trois personnages. Le premier est plaqué, c’est universel. Le second tombe fou amoureux, la fille qui a laissé tombé son premier copain regrette déjà, je me retrouve dans ces trois-là.

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